FabriceR a écrit : ↑
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Mais concrètement, une fois sur place, comment faites vous pour jauger l'activité de la masse d'air ? Comment savoir ou plutôt tenter de savoir, si on va faire un plouf ou se faire satelliser ? Faire un vol tranquille ou tendu comme un string accroché à ses suspentes ?
Il y a peut-être des indicateurs spécifiques à Breit ?
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Grande question que je me pose toujours...
Premièrement, dirais-je, observons la "faune". Si les hémorroïdes chauffent à l'ombre, c'est qu'il y a peut-être un loup quelque part ... ou pas.
Deuxièmement, il y a les fusibles et les commentaires des hémorroïdes ci-dessus cités.
Troisièmement attention aux spécialistes du découragement.
Quatrièmement, plus t'attends à l'ombre, plus tu entends les commentaires, moins tu auras de confiance ... autant aller faire quelque chose d'autre et accepter sa décision.
Cinquièmement, c'est toi le chef !
Je sais je ne répond pas à ta question, mais la difficulté est évidemment là. Sa psychologie du moment (forme physique, envie, etc.) reste le point crucial. Si tu as déjà rapidement analysé les conditions aéro avant de venir c'est que déjà tu as une petite idée de ce que tu vas découvrir en arrivant sur le site.
Tu peux aussi te poser la question du pourquoi tu es venu voler: partir découvrir, objectif lune, rester en l'air penard, voir les copains, etc., mais là je n'ai pas ta réponse (heureusement).
Donc déjà si par exemple au mois de mai avec une bon gradient thermique entre le bas et le haut, cela risque de n'être pas un vol d'un calme absolu (bon tu peux éviter de prendre les thermiques). Une chose est sûre, c'est qu'autour de midi solaire cela va plus bouger que le matin à 9 heure. Là je ne t'apprends rien, isn't it ?
J'en profite pour rappeler qu'entre 12 et 15h c'est là que cela déclenche le plus sur les atteros... qu'on se le dise et se le rappelle ! C'est toujours mieux si l'on a pas des espérances de distances ou de durée, d'aller faire une petite sieste et de venir un peu plus tard. Les thermiques sont plus désorganisés le matin qu'en début d'aprem (soleil).
Pour trouver une ascendance, il y a les oiseaux, les collègues (si ils descendent pas la peine de les suivre), le positionnement par rapport au relief (zones ombre soleil), nuages (au vent et au soleil de celui-ci), etc. La connaissance des lieux est un avantage, et comme dit et redit, l'air étant un fluide, pensez que c'est comme l'eau d'un ruisseau (torrent parfois). Attendez que le vario fasse son bipbip pendant plusieurs secondes avant de réagir, évitez de voler sous la pluie (il n'y a pas de thermique à proprement parler, mais ça peut monter très fort !).
Maintenant une chose qui me parait aussi importante, plus tu voles longtemps, plus tu voles concentré (aérologie non habituelle pour ta condition physique et mentale du jour) plus tu fatigues intérieurement et moins tu seras lucide (anticipation, décision). Alors ne pas jouer la montre et garder de l'énergie pour un retour au sol serein. Ne pas se laisser bercer par les pilotes qui te raconte qu'ils ont passé les dernières 24 heures sous la TMA (peut-être qu'ils ne pouvaient plus descendre ?).
Pendant qu'on y est, avant de thermiquer comme un dieu, apprendre à être précis et confiant dans ses procédures d'atterrissage, et aussi savoir descendre et/ou éviter les ascendances scélérates. C'est bien plus facile de monter que de descendre et question précision d'atterrissage, il suffit d'observer ce qui se passe sur les atteros ...
Je vais juste conclure en disant que si vous voulez vous entrainer à monter en thermique, évitez de le faire quand les enclumes volent. Non seulement vous n'apprendrez rien mais vous ferez peur aux autres si ce n'est à vous même.